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La Coalition Eau Secours!, le Conseil des Canadiens et le SCFP annoncent le lancement du Guide du projet Communautés bleues du Québec. Ce projet met à profit dix ans de travail des comités Eaux aguets en collaboration avec de nombreux autres groupes, pour protéger les services publics d’approvisionnement en eau et défier l’industrie de l’eau embouteillée. Une Communauté bleue est une collectivité qui adopte un cadre communautaire sur l’eau afin de reconnaître l’eau comme bien commun, n’appartenant à personne en particulier et comme étant la responsabilité de toutes et de tous. Les ressources en eau douce du Québec sont de plus en plus polluées par des activités industrielles, agricoles et municipales non durables et elles s’épuisent.
«L’eau est essentielle à la vie, elle doit être régie par des principes qui assurent une utilisation raisonnable, une distribution égale et un traitement responsable afin de la préserver pour la nature et les générations futures» nous dit Martine Chatelain, présidente d’Eau Secours!, La Coalition québécoise pour une gestion responsable de l’eau. Le guide du projet Communautés bleues a été créé afin d’aider les militantes et militants communautaires ainsi que les dirigeantes et dirigeants locaux à protéger les ressources en eaux communes devant les pressions accrues pour la mettre en vente et privatiser les services d’approvisionnement en eau.»
Le projet Communautés bleues demande aux municipalités d’adopter un cadre communautaire sur l’eau en :
« L’ONU a reconnu l’eau comme un droit de la personne lors de l’été 2010, après plus de dix ans de débats et malgré les efforts du Canada qui a activement freiné cette adoption, affirme Mark Calzavara du Conseil des Canadiens. Les municipalités sont responsables de la qualité de l’eau, de l’alimentation en eau, du traitement de l’eau et de sa conservation. La reconnaissance de l’eau comme étant un droit de la personne est cruciale dans la lutte pour conserver l’eau et en assurer un accès équitable à toutes et à tous.»
Les gouvernements Harper et Charest ont fait de la privatisation de l’eau un élément clef de leurs programmes en mettant les fonds publics destinés à l’infrastructure, en particulier celle de l’eau, entre les mains des entreprises privées par le biais de mécanismes de financement visant à promouvoir les PPP. Le besoin de protéger les ressources en eau et les services d’approvisionnement en eau est urgent.
L’industrie de l’eau embouteillée vend de l’eau – qui devrait être une ressource publique – pour d’importants profits, sans aucun retour à la population. La production d’eau embouteillée exerce un stress important sur les meilleures sources souterraines du territoire. Les municipalités peuvent défier l’industrie de l’eau embouteillée en assurant un accès à l’eau du robinet et en démontrant à leurs citoyennes et à leurs citoyens l’importance de protéger l’eau municipale.
La Direction de la Santé publique appuie la fluoration de l'eau potable pour prévenir la carie dentaire et verse une subvention aux municipalités qui veulent procéder à la fluoration. Or, de nombreuses études révèlent des impacts négatifs sur la santé et sur l'environnement. La fluoration imposée va à l'encontre des principes d'une bonne éthique médicale et ne respecte pas les droits et libertés individuelles.
Le guide sur le projet Communautés bleues du Québec est disponible en version papier et version internet au www.eausecours.org et par téléphone au 514-303-2212.
Disponible également ici : Guide sur le projet Communautés bleues du Québec