VILLES

Complexe sportif et culturel de Laval

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Le montant prévu pour ce PPP est de plus de 92 millions $. Les deux tiers du financement seront assurés par les gouvernements fédéral et provincial. Le tiers restant proviendra de la Ville de Laval et d'un partenaire privé.

Le projet sera géré par l'OBNL Cité de la culture et du sport. Ceci a pour effet de rendre le processus d'appel d'offres plus opaque puisque les OBNL ne sont pas soumis aux mêmes lois que les organismes publics.

Communiqué de presse

Gilles Vaillancourt, un maire plein d’imagination

Les pratiques de l’administration Vaillancourt semblent parfois obscures et, à ce chapitre, le SCFP a des questions à poser sur le futur centre sportif et culturel en PPP, sous la supervision d’un OBNL créé de toute pièce pour l’occasion. En effet, même si le financement sera à 80 % public, la Ville a mis sur pied un organisme à but non-lucratif, Cité de la culture et du sport, dirigé par l’ancien directeur général de Laval, Richard Fleury. Cet organisme doit trouver le partenaire privé qui va concevoir, construire et gérer le nouveau centre. Et c’est à la firme CIMA+ qu’on a donné le mandat, pour deux millions de dollars, de déterminer qui peut se qualifier pour l’appel d’offres, en se basant sur une grille d’analyse dont les critères demeurent secrets.

«Le principal problème de ce projet est son extrême opacité, souligne Michel Bibeault, directeur québécois du SCFP. Le financement est largement public, mais la population ne peut pas avoir accès aux informations essentielles pour juger de la valeur et des risques liés à cet investissement. Les règles de transparence normales d’un projet public ne s’appliquent pas parce que tout est géré par un OBNL. On se demande si l’administration Vaillancourt n’a pas choisi cette méthode pour contourner les règles établies et cacher des choses aux citoyens.»

Le porte-parole du SCFP rappelle qu’on ne peut pas savoir quelle sera la part de l’investissement du partenaire privé, sous quels critères il sera choisi, quel sera son rôle dans la gestion du centre, qui assumera les risques, etc. «Par exemple, il est impossible de savoir quelle est l’entente sur les tarifs que devront payer les Lavallois pour utiliser ces installations, ou comment s’effectueront les hausses de ces tarifs pour les 30 prochaines années. Ces cachotteries pourraient coûter cher aux contribuables», affirme Michel Bibeault.

Par conséquent, le SCFP demande que les citoyens et citoyennes de Laval soient véritablement consultés sur ce projet et qu’ils aient accès à l’ensemble des documents et des informations. «Les gens de Laval méritent plus de respect de leur administration municipale. Les décisions doivent se prendre en toute connaissance de cause, avec toutes les données sur la table. On veut que les choses se fassent en pleine lumière, pas derrière des portes closes», de conclure Lucie Levasseur, présidente du SCFP-Québec.

Depuis une décennie, la lutte aux partenariats public-privé est un enjeu prioritaire pour le Syndicat canadien de la fonction publique, et ce, à travers le Canada. Cette organisation s’est employée à dénoncer les inconvénients et les pièges des PPP à travers diverses campagnes impliquant des publicités télévisuelles, des sites Internet, des dépliants, etc.

 


 

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